Samedi 27/11/2021
Sofiane Saidi & Mazalda
Sofiane Saidi débarque avec Mazalda, un groupe de six musiciens, pour faire danser et vibrer en mêlant les sons d'aujourd'hui aux ondes mystiques du Nord de l'Afrique...
Sofiane Saidi, le chanteur à la voix rauque et soul qui a redonné au raï ses lettres de noblesse aux côtés du super-groupe Mazalda ou d'Acid Arab
Il arrive des profondeurs du Raï, de Sidi Bel Abbes, le fief du raï aux guitares saturées.
Il a navigué dans l'Egypte de Natacha Atlas, le Londres de Tim Weelhan (TransGlobal Underground), avec comme port d'attache, la nuit à Paris: cabarets orientaux, clubs, afters en bord de Seine où il pose sa voix sur les Dj sets d'Acid Arab. Entre Barbès et la jeunesse fêtarde du IIIème millénaire.
= Ils en parlent =
Il vient de Sidi Bel Abbes, au sud d'Oran, mais a enfumé son chant rauque dans les cabarets à chicha du Paris des années 90 : vingt ans après le concert d'1,2,3 Soleils à Bercy, apogée d'une musique déjà déclinante, le titi Sofiane Saidi fait renaître le grand raï. Pas celui, synthétique, des années 80, mais un blues originel, plus mélancolique, astucieusement lifté par les cinq musiciens lyonnais de Mazalda. Car les guitares rock et les synthés analogiques, délicatement psychédéliques, préservent son feeling roots et sensuel. Sa voix n'est ni spécialement belle ni particulièrement puissante, mais elle est abrasive, incarnée, si émouvante : Sofiane Saidi, le bambocheur au coeur de rockeur, a le lamento poignant des paysans algériens d'antan et des chagrins noyés dans le vin oranais, qui évoque autant le rébétiko grec que le grito andalou. Sa chaleur et sa générosité font le reste, dans la stridence des youyous, « cris de joie et de résistance », dit-il, sous la bonne étoile de Cheikha Remitti (la magnifique chanson Saida) comme de Rachid Taha. Magique. (Anne Berthod, Télérama)
On croyait le grand raï mort avec le déclin de Khaled, Cheb Mami et con¬sorts, dans le meilleur des cas réduit à quelques performances vocodées dans les boîtes à chicha des périphéries urbaines. Et voilà qu'il renaît par la voix rauque et enfumée d'un quadragénaire parisien originaire de Sidi Bel Abbès, en Algérie. Trois ans après El Mordjane, disque déjà prometteur, Sofiane Saidi est de retour, accompagné cette fois par Mazalda, un groupe de musiciens lyonnais avec lequel il a déjà électrisé les scènes françaises. En studio, guitares rock et synthés analogiques aux tournures mélismatiques invitent à tournoyer sous les étoiles (el ndjoum en arabe), sur un groove vintage mouillé d'une réverbe intimiste et chaleureuse, qui rappelle moins le raï des années 1990 que celui de la décennie précédente. Car, au-delà de la fête, plus cosmique que stroboscopique, Sofiane Saidi renoue surtout avec l'âpreté des origines, mélangeant batterie et derboukas, flûte électronique et flûte de roseau traditionnelle. Adaptées de vieux morceaux raï, ses chansons suintent le blues, celui que les bergers noyaient autrefois dans la bouteille sous les oliviers. La reprise du Saïda de Cheikha Rimitti qui clôture le disque - un chant de l'exil lancinant - donne des frissons. (Anne Berthod, Télérama)
Production : New Morning
Sofiane Saidi débarque avec Mazalda, un groupe de six musiciens, pour faire danser et vibrer en mêlant les sons d'aujourd'hui aux ondes mystiques du Nord de l'Afrique...
Sofiane Saidi, le chanteur à la voix rauque et soul qui a redonné au raï ses lettres de noblesse aux côtés du super-groupe Mazalda ou d'Acid Arab
Il arrive des profondeurs du Raï, de Sidi Bel Abbes, le fief du raï aux guitares saturées.
Il a navigué dans l'Egypte de Natacha Atlas, le Londres de Tim Weelhan (TransGlobal Underground), avec comme port d'attache, la nuit à Paris: cabarets orientaux, clubs, afters en bord de Seine où il pose sa voix sur les Dj sets d'Acid Arab. Entre Barbès et la jeunesse fêtarde du IIIème millénaire.
= Ils en parlent =
Il vient de Sidi Bel Abbes, au sud d'Oran, mais a enfumé son chant rauque dans les cabarets à chicha du Paris des années 90 : vingt ans après le concert d'1,2,3 Soleils à Bercy, apogée d'une musique déjà déclinante, le titi Sofiane Saidi fait renaître le grand raï. Pas celui, synthétique, des années 80, mais un blues originel, plus mélancolique, astucieusement lifté par les cinq musiciens lyonnais de Mazalda. Car les guitares rock et les synthés analogiques, délicatement psychédéliques, préservent son feeling roots et sensuel. Sa voix n'est ni spécialement belle ni particulièrement puissante, mais elle est abrasive, incarnée, si émouvante : Sofiane Saidi, le bambocheur au coeur de rockeur, a le lamento poignant des paysans algériens d'antan et des chagrins noyés dans le vin oranais, qui évoque autant le rébétiko grec que le grito andalou. Sa chaleur et sa générosité font le reste, dans la stridence des youyous, « cris de joie et de résistance », dit-il, sous la bonne étoile de Cheikha Remitti (la magnifique chanson Saida) comme de Rachid Taha. Magique. (Anne Berthod, Télérama)
On croyait le grand raï mort avec le déclin de Khaled, Cheb Mami et con¬sorts, dans le meilleur des cas réduit à quelques performances vocodées dans les boîtes à chicha des périphéries urbaines. Et voilà qu'il renaît par la voix rauque et enfumée d'un quadragénaire parisien originaire de Sidi Bel Abbès, en Algérie. Trois ans après El Mordjane, disque déjà prometteur, Sofiane Saidi est de retour, accompagné cette fois par Mazalda, un groupe de musiciens lyonnais avec lequel il a déjà électrisé les scènes françaises. En studio, guitares rock et synthés analogiques aux tournures mélismatiques invitent à tournoyer sous les étoiles (el ndjoum en arabe), sur un groove vintage mouillé d'une réverbe intimiste et chaleureuse, qui rappelle moins le raï des années 1990 que celui de la décennie précédente. Car, au-delà de la fête, plus cosmique que stroboscopique, Sofiane Saidi renoue surtout avec l'âpreté des origines, mélangeant batterie et derboukas, flûte électronique et flûte de roseau traditionnelle. Adaptées de vieux morceaux raï, ses chansons suintent le blues, celui que les bergers noyaient autrefois dans la bouteille sous les oliviers. La reprise du Saïda de Cheikha Rimitti qui clôture le disque - un chant de l'exil lancinant - donne des frissons. (Anne Berthod, Télérama)
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