Mercredi 27/04/2011
Piano, Voix
Basse
Batterie
Guitare
Patricia Barber
Le jazz vocal existait avant Patricia Barber. On a beau le savoir, on aurait presque du mal à le croire. Une voix grave, des climats envoûtants, des rythmes comme surgis des entrailles de la terre... Patricia Barber compte au nombre de ces très rares musiciens de jazz qui parviennent à allier sophistication artistique et reconnaissance de la critique. Brillante pianiste, douée d'un sens mélodique pointu, elle s'est constituée un public fidèle.
Patricia Barber, née en 1955 à Lisle dans l'Illinois, est la fille du saxophoniste Floyd Shin Barber, musicien de Glenn Miller notamment, qui décède alors qu'elle n'a que neuf ans. Elle poursuit ses études musicales malgré les réticences de sa mère. Diplômée de psychologie et de piano classique, elle obtient un master en pédagogie jazz et se voue ainsi à une carrière de musicienne.
A partir de 1984, Patricia Barber joue et chante régulièrement au Chicago's Gold Star Sardine Bar et fidélise peu à peu son public. Elle produit son premier album, Split (1989), qui sort la même année que sa première prestation lors du North Sea Jazz Festival en Europe.
Son deuxième album très avant-gardiste, A Distortion of Love (1992), attire l'attention. Entourée du batteur Adam Nussbaum, du guitariste Wolfgang Muthspiel et du bassiste Marc Johnson, elle revisite des standards comme « My Girl » ou « Summertime », et offre également ses propres compositions instrumentales.
Bien accueilli, ce disque lui permet de signer avec le label Premonition Records, chez qui elle sort l'album suivant, Café Blue (1994), enregistré avec le batteur Mark Walker, le bassiste Michael Arnopol et le guitariste John McLean. En plus de standards, Patricia Barber propose ses propres compositions. Elle puise notamment son inspiration chez la poétesse Maya Angelou pour le titre « Mourning Grace » ou la romancière Virginia Woolf pour « Wood Is a Pleasant Thing to Think About ».
Patricia Barber s'entoure des mêmes musiciens et de Dave Douglas à la trompette pour réaliser Modern Cool (1998). Cet album est complété par la sortie suivante d'un live au Green Mill de Chicago, Companion (1999), avec John McLean à la guitare, Michael Arnopol à la basse, Eric Montzka à la batterie, Ruben Alvarez aux percussions et Jason Narducy au chant.
La chanteuse consacre entièrement son disque suivant, Night Club (2000), à des standards, entourée d'Adam Cruz à la batterie, de Marc Johnson à la basse et de Charlie Hunter à la guitare. Patricia Barber rend ensuite hommage, avec Verse (2002), à des compositeurs comme George Gershwin, Cole Porter ou Joni Mitchell. Elle réalise ensuite un second enregistrement en public intitulé Live : A Fortnight in France (2004).
Le disque Mythologies (2006) est un album d'envergure où Patricia Barber présente onze compositions originales inspirées du poème épique les Métamorphoses d'Ovide. Elle rend ensuite hommage à Cole Porter, avec The Cole Porter Mix (2008), où elle inclut trois nouvelles compositions écrites dans le style de Porter.
D'une voix sensuelle et raffinée, Patricia Barber a l'art de s'approprier les standards. Ses arrangements musicalement audacieux sont telles ses propres compositions : rehaussés de ses talents de compositrice inventive et inspirée.
(Sophie Lespiaux)
Le jazz vocal existait avant Patricia Barber. On a beau le savoir, on aurait presque du mal à le croire. Une voix grave, des climats envoûtants, des rythmes comme surgis des entrailles de la terre... Patricia Barber compte au nombre de ces très rares musiciens de jazz qui parviennent à allier sophistication artistique et reconnaissance de la critique. Brillante pianiste, douée d'un sens mélodique pointu, elle s'est constituée un public fidèle.
Patricia Barber, née en 1955 à Lisle dans l'Illinois, est la fille du saxophoniste Floyd Shin Barber, musicien de Glenn Miller notamment, qui décède alors qu'elle n'a que neuf ans. Elle poursuit ses études musicales malgré les réticences de sa mère. Diplômée de psychologie et de piano classique, elle obtient un master en pédagogie jazz et se voue ainsi à une carrière de musicienne.
A partir de 1984, Patricia Barber joue et chante régulièrement au Chicago's Gold Star Sardine Bar et fidélise peu à peu son public. Elle produit son premier album, Split (1989), qui sort la même année que sa première prestation lors du North Sea Jazz Festival en Europe.
Son deuxième album très avant-gardiste, A Distortion of Love (1992), attire l'attention. Entourée du batteur Adam Nussbaum, du guitariste Wolfgang Muthspiel et du bassiste Marc Johnson, elle revisite des standards comme « My Girl » ou « Summertime », et offre également ses propres compositions instrumentales.
Bien accueilli, ce disque lui permet de signer avec le label Premonition Records, chez qui elle sort l'album suivant, Café Blue (1994), enregistré avec le batteur Mark Walker, le bassiste Michael Arnopol et le guitariste John McLean. En plus de standards, Patricia Barber propose ses propres compositions. Elle puise notamment son inspiration chez la poétesse Maya Angelou pour le titre « Mourning Grace » ou la romancière Virginia Woolf pour « Wood Is a Pleasant Thing to Think About ».
Patricia Barber s'entoure des mêmes musiciens et de Dave Douglas à la trompette pour réaliser Modern Cool (1998). Cet album est complété par la sortie suivante d'un live au Green Mill de Chicago, Companion (1999), avec John McLean à la guitare, Michael Arnopol à la basse, Eric Montzka à la batterie, Ruben Alvarez aux percussions et Jason Narducy au chant.
La chanteuse consacre entièrement son disque suivant, Night Club (2000), à des standards, entourée d'Adam Cruz à la batterie, de Marc Johnson à la basse et de Charlie Hunter à la guitare. Patricia Barber rend ensuite hommage, avec Verse (2002), à des compositeurs comme George Gershwin, Cole Porter ou Joni Mitchell. Elle réalise ensuite un second enregistrement en public intitulé Live : A Fortnight in France (2004).
Le disque Mythologies (2006) est un album d'envergure où Patricia Barber présente onze compositions originales inspirées du poème épique les Métamorphoses d'Ovide. Elle rend ensuite hommage à Cole Porter, avec The Cole Porter Mix (2008), où elle inclut trois nouvelles compositions écrites dans le style de Porter.
D'une voix sensuelle et raffinée, Patricia Barber a l'art de s'approprier les standards. Ses arrangements musicalement audacieux sont telles ses propres compositions : rehaussés de ses talents de compositrice inventive et inspirée.
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