Jeudi 30/09/2021

Jeu 30 Sept 2021 : Ray Lema
Ray Lema
Piano
Ballou Canta
Voix
Fredy Massamba
Voix
Michel Alibo
Basse
Dharil Esso
Batterie
Rodriguez Vangama
Guitare
Irving Acao
Saxophone
Sylvain Gontard
Trompette
Michael Joussein
Trombone

Ray Lema

Hommage à Franco Luambo Makiadi / On entre KO, on sort OK
Jazz

Ray Lema rend hommage au Sorcier de la guitare congolaise, Franco Luambo Makiadi , lors d'un concert enregistré en live à Kinshasa. Il présentera son concert au New Morning entouré de ses complices Ballou Canta et Fredy Massamba au chant, ainsi que de la fine fleur des musiciens de l'afro-jazz pour la rythmique, Michel Alibo à la basse, Dharil Esso à la batterie, Rodriguez Vangama à la guitare, le tout pimenté par une section de cuivre endiablée avec irving Acao au sax, Sylvain Gontard à la trompette et Michael Joussein au trombone.

= Ils en parlent =
Franco, roi de la rumba congolaise et bien plus encore
Franco Luambo a révolutionné la rumba. Mais aussi inventé le sébéné, une boucle rythmique devenue sa marque de fabrique, et chroniqué son pays comme personne... Avec l'album live "On entre KO, on sort OK", Ray Lema, pianiste et grand musicographe du continent noir, ressuscite le patrimoine du guitariste sorcier de Kinshasa mort en 1989.
Quand le Congolais Ray Lema, pianiste éclectique aux amours symphoniques et aux oreilles ouvertes sur le monde, a repris le répertoire de Franco Luambo (1938-1989) sur la scène du festival JazzKif en 2019, à Kinshasa, ses compatriotes ont été les premiers surpris : « Les Congolais m'ont souvent reproché de ne pas assez faire honneur à la musique de mon pays. Mais si la rumba n'a jamais été mon influence principale, elle m'a toujours habité », précise-t-il. Avec l'album live On entre KO, on sort OK, il rend ainsi hommage à l'un de ses monstres sacrés : un guitariste sorcier qui ambiançait comme personne, mais aussi un chroniqueur social et politique au verbe féroce, qui a révolutionné la rumba au début des années 1960. Ray Lema, adolescent, vivait alors à Kinshasa chez son frère aîné, qui lui interdisait d'aller à ses concerts : « Franco était le frimeur, le voyou qui choquait les intellectuels avec sa façon de jouer et ses chansons à potins. J'allais le voir en cachette, et comme je ne pouvais pas entrer dans le bar, je faisais le ngombo [chauve-souris, ndlr], agrippé à un arbre au-dessus de la scène. »
Avec l'OK Jazz, puis le légendaire Tout Puissant OK Jazz, dont le titre du disque de Ray Lema détourne le cri de guerre, le « Vénérable Yorgho » a imposé sa patte face au rival Tabu Ley Rochereau, forgeant un style qui inspire encore les rumberos d'aujourd'hui. Devenu l'un des patrons des nuits kinoises (gérant d'un bar, d'un club, d'un label et d'un restaurant, il faisait vivre des centaines d'employés), il a enregistré à tour de bras jusqu'à son dernier disque, Attention na sida (« Attention au sida » en lingala), sorti en 1987. Vraisemblablement atteint par cette même maladie, il est mort en 1989, laissant un fabuleux trésor de guerre de 150 albums qui continuent d'inspirer aujourd'hui la nouvelle génération de rumberos. On fait le tour des facettes hautes en couleur de « Maître Franco ». (Anne Berthod, Télérama)

A Kinshasa, une rumba Franco de port
Figure de la scène congolaise, Ray Lema ressuscite et transfigure le répertoire de cette légende locale, chroniqueur du petit peuple. Echos de concerts enfiévrés où le public se réapproprie tout un pan de son patrimoine musical.
...Elevé dans la savante tradition de la musique classique, sevré bientôt de rock psychédélique, ce chercheur de sons dut quitter le Congo voici tout juste quarante ans pour ne pas s'être plié aux volontés de Mobutu. Il lui faudra plus de trois décennies avant de revenir au pays natal. Depuis 2011, Ray Lema rattrape éperdument le temps, multiplie des ponts entre son territoire d'adoption et le terroir de sa tradition. Et c'est ainsi qu'il s'est vu confier pour la treizième édition du festival Jazz Kif un hommage au créateur du pachangé, un mélange de merengue, de pachanga et de rythmes zaïrois : Franco, redoutable trousseur de mélodies obsédantes, tresseur de boucles trépidantes qui rappellent l'influence persistante du likembé - le piano à pouces - sous l'équateur. «En traversant son répertoire, tu te rends compte de la diversité de sa musique, avec bien des surprises à la clé.».. Pour le fringant septuagénaire, cette apnée dans le répertoire du « vénérable Yorgho » (le talent de Franco s'estime au nombre de ses surnoms) sonne in fine tel un bain de jouvence. « Franco, c'est aussi mon histoire. J'ai fait le ngembo, c'est-à-dire la chauve-souris pour l'écouter. J'étais parmi les enfants qui grimpaient dans les arbres pour le voir jouer dans le dancing. » Et c'est vrai que la bande-son de l'autoproclamé « champion permanent de la musique zaïroise » n'a pas pris une ride. « Franco était moderne, Ray l'a rendu contemporain ! » ... Pour rendre compte de l'épaisseur du parcours de son aîné, Ray Lema a choisi des classiques incontournables et des refrains moins parcourus, un assemblage de tempos rapides et de cadences plus tranquilles sur lesquels il a posé sa patte d'arrangeur, soignant les ponts et transitions, pimentant de chorus afrojazz sans affadir la sauce, coupant dans la matière sans perdre l'énergie essentielle, un défi quand on sait qu'une chanson de Franco pouvait tourner ad lib... (Jacques Denis, Libération)

Production : New Morning

Ray Lema rend hommage au Sorcier de la guitare congolaise, Franco Luambo Makiadi , lors d'un concert enregistré en live à Kinshasa. Il présentera son concert au New Morning entouré de ses complices Ballou Canta et Fredy Massamba au chant, ainsi que de la fine fleur des musiciens de l'afro-jazz pour la rythmique, Michel Alibo à la basse, Dharil Esso à la batterie, Rodriguez Vangama à la guitare, le tout pimenté par une section de cuivre endiablée avec irving Acao au sax, Sylvain Gontard à la trompette et Michael Joussein au trombone.

= Ils en parlent =
Franco, roi de la rumba congolaise et bien plus encore
Franco Luambo a révolutionné la rumba. Mais aussi inventé le sébéné, une boucle rythmique devenue sa marque de fabrique, et chroniqué son pays comme personne... Avec l'album live "On entre KO, on sort OK", Ray Lema, pianiste et grand musicographe du continent noir, ressuscite le patrimoine du guitariste sorcier de Kinshasa mort en 1989.
Quand le Congolais Ray Lema, pianiste éclectique aux amours symphoniques et aux oreilles ouvertes sur le monde, a repris le répertoire de Franco Luambo (1938-1989) sur la scène du festival JazzKif en 2019, à Kinshasa, ses compatriotes ont été les premiers surpris : « Les Congolais m'ont souvent reproché de ne pas assez faire honneur à la musique de mon pays. Mais si la rumba n'a jamais été mon influence principale, elle m'a toujours habité », précise-t-il. Avec l'album live On entre KO, on sort OK, il rend ainsi hommage à l'un de ses monstres sacrés : un guitariste sorcier qui ambiançait comme personne, mais aussi un chroniqueur social et politique au verbe féroce, qui a révolutionné la rumba au début des années 1960. Ray Lema, adolescent, vivait alors à Kinshasa chez son frère aîné, qui lui interdisait d'aller à ses concerts : « Franco était le frimeur, le voyou qui choquait les intellectuels avec sa façon de jouer et ses chansons à potins. J'allais le voir en cachette, et comme je ne pouvais pas entrer dans le bar, je faisais le ngombo [chauve-souris, ndlr], agrippé à un arbre au-dessus de la scène. »
Avec l'OK Jazz, puis le légendaire Tout Puissant OK Jazz, dont le titre du disque de Ray Lema détourne le cri de guerre, le « Vénérable Yorgho » a imposé sa patte face au rival Tabu Ley Rochereau, forgeant un style qui inspire encore les rumberos d'aujourd'hui. Devenu l'un des patrons des nuits kinoises (gérant d'un bar, d'un club, d'un label et d'un restaurant, il faisait vivre des centaines d'employés), il a enregistré à tour de bras jusqu'à son dernier disque, Attention na sida (« Attention au sida » en lingala), sorti en 1987. Vraisemblablement atteint par cette même maladie, il est mort en 1989, laissant un fabuleux trésor de guerre de 150 albums qui continuent d'inspirer aujourd'hui la nouvelle génération de rumberos. On fait le tour des facettes hautes en couleur de « Maître Franco ». (Anne Berthod, Télérama)

A Kinshasa, une rumba Franco de port
Figure de la scène congolaise, Ray Lema ressuscite et transfigure le répertoire de cette légende locale, chroniqueur du petit peuple. Echos de concerts enfiévrés où le public se réapproprie tout un pan de son patrimoine musical.
...Elevé dans la savante tradition de la musique classique, sevré bientôt de rock psychédélique, ce chercheur de sons dut quitter le Congo voici tout juste quarante ans pour ne pas s'être plié aux volontés de Mobutu. Il lui faudra plus de trois décennies avant de revenir au pays natal. Depuis 2011, Ray Lema rattrape éperdument le temps, multiplie des ponts entre son territoire d'adoption et le terroir de sa tradition. Et c'est ainsi qu'il s'est vu confier pour la treizième édition du festival Jazz Kif un hommage au créateur du pachangé, un mélange de merengue, de pachanga et de rythmes zaïrois : Franco, redoutable trousseur de mélodies obsédantes, tresseur de boucles trépidantes qui rappellent l'influence persistante du likembé - le piano à pouces - sous l'équateur. «En traversant son répertoire, tu te rends compte de la diversité de sa musique, avec bien des surprises à la clé.».. Pour le fringant septuagénaire, cette apnée dans le répertoire du « vénérable Yorgho » (le talent de Franco s'estime au nombre de ses surnoms) sonne in fine tel un bain de jouvence. « Franco, c'est aussi mon histoire. J'ai fait le ngembo, c'est-à-dire la chauve-souris pour l'écouter. J'étais parmi les enfants qui grimpaient dans les arbres pour le voir jouer dans le dancing. » Et c'est vrai que la bande-son de l'autoproclamé « champion permanent de la musique zaïroise » n'a pas pris une ride. « Franco était moderne, Ray l'a rendu contemporain ! » ... Pour rendre compte de l'épaisseur du parcours de son aîné, Ray Lema a choisi des classiques incontournables et des refrains moins parcourus, un assemblage de tempos rapides et de cadences plus tranquilles sur lesquels il a posé sa patte d'arrangeur, soignant les ponts et transitions, pimentant de chorus afrojazz sans affadir la sauce, coupant dans la matière sans perdre l'énergie essentielle, un défi quand on sait qu'une chanson de Franco pouvait tourner ad lib... (Jacques Denis, Libération)


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