Jeudi 28/07/2016

Festival « All Stars »
Jeu 28 Juil 2016 : Roy Ayers
Roy Ayers
Vibraphone, Voix
Larry Peoples
Batterie
John Pressley
Voix
Jamal Peoples
Claviers
Donald Nicks
Basse

Roy Ayers

FunkJazzSoul

Maintes fois copié (et même samplé !) mais jamais égalé. Une philosophie hédoniste résumée dans son tubesque « Everybody Loves The Sunshine » de 1976.

Un peu réducteur que cette étiquette de « parrain de l'acid jazz »... Derrière son vibraphone ou son microphone, Roy Ayers a passé toutes ses vies musicales à brouiller les pistes, abattre les cloisons et élargir les esprits. Sans doute les effets du soleil de sa Californie natale où après avoir fait ses classes sur la scène purement jazz aux côtés de géants (Phineas Newborn, Herbie Mann, Hampton Hawes), il s'est ouvertement tourné vers des sonorités plus groovy aux commandes notamment de son groupe Ubiquity. C'est dans ce sensuel no man's land mêlant soul, jazz et funk que Roy Ayers continue à creuser son sillon si personnel.

== Ils en parlent ==
Entré dans l'histoire pour avoir été un des premiers à marier jazz et rhythm'n'blues, largement samplé par les producteurs hip-hop et house, Roy Ayers nous revient. Qu'importe que sa voix soit parfois hésitante, sa musique est toujours solaire. (Erwan Perron, Télérama)

Le maestro, en concert, ne laisse que peu de pistes au néophyte pour sortir des sentiers battus: « Everybody Loves the Sunshine », « Sweet Tears », « We Live In Brooklyn », « Baby », « Love Will Bring Us Back Together », « Runnin' Away », « Searchin' », « Don't Stop The Feeling »... c'est bien le répertoire que les producteurs d'« Acid Jazz » ont fait renaître dans les années 90 qu'il rejoue avec son band, laissant à la jeune garde le loisir de s'emparer du groove pour nous offrir des extended disco versions imparables.
On notera l'efficacité et la prodigalité en soli de son pianiste actuel, Jamal Peoples, la présence chaleureuse de son chanteur John Pressley, qui fait rapidement du concert une fête presque improbable dans cette salle feutrée, en plein dimanche après-midi. Ce n'est pas tous les jours qu'une salle assise complète se lève pour danser pendant tout le set, chauffée à bloc par un septuagénaire et son poulain à casquette !
Le combo basse/batterie Donald Nicks / Troy Miller n'est pas non plus étranger à l'ambiance de feu de ce live... mais ce qui fonctionne, c'est surtout qu'on connaît la majorité des pistes de sa setlist. Et pour un concert où on appelle le public à participer, ça aide.
L'ayant déjà vu il y a deux ans au New Morning, j'avais remarqué que le répertoire live de Roy Ayers colle justement à ce que notre génération a pu découvrir via A Tribe Called Quest, Mary J Blige ou encore Moodymann: la période Ubiquity, son groupe de New York qui a fait naître les grooves légendaires des titres cités plus haut.
Dès 1986, ce sont les thèmes de CE groupe que l'on sample dans tous les sens.
Bienveillant à l'égard de cette technique, c'est en tant que compositeur et arrangeur phare du son funk des années 70 que Roy Ayers collabore dans les années 90 avec une nouvelle génération de DJs, de jeunes musiciens et emcees qui entretiennent la mémoire de cette époque faste – en gros à sa période d'enregistrements pour Polydor.
Mais qu'en est-il de son passé chez Atlantic, ses albums solo sur United Artists, ses side-projects, comme le RAMP, ou des pistes disco magiques qu'il a écrites pour les chanteuses de son label Uno Melodic Records, dans les années 80 ?
Il va sans dire que Roy Ayers, à l'image de son attitude sur scène, où il laisse beaucoup de temps et de liberté à ses musiciens, est un homme généreux.
Et, parfois, le succès des thèmes de l'Ubiquity occulte celui d'autres pistes merveilleuses, où souvent Ayers chapote, écrit, sans forcément jouer – tout en arrangeant les morceaux à sa manière si reconnaissable : un son chaud, doux, où l'harmonie et la voix sont centrales.
C'est sur ce genre de choses qu'on va s'arrêter aujourd'hui. Sélection choisie de compositions de Roy Ayers à côté desquelles vous auriez pu passer, mais qui n'ont évidemment pas échappé aux sampleurs. (Martin Roquette)

Maintes fois copié (et même samplé !) mais jamais égalé. Une philosophie hédoniste résumée dans son tubesque « Everybody Loves The Sunshine » de 1976.

Un peu réducteur que cette étiquette de « parrain de l'acid jazz »... Derrière son vibraphone ou son microphone, Roy Ayers a passé toutes ses vies musicales à brouiller les pistes, abattre les cloisons et élargir les esprits. Sans doute les effets du soleil de sa Californie natale où après avoir fait ses classes sur la scène purement jazz aux côtés de géants (Phineas Newborn, Herbie Mann, Hampton Hawes), il s'est ouvertement tourné vers des sonorités plus groovy aux commandes notamment de son groupe Ubiquity. C'est dans ce sensuel no man's land mêlant soul, jazz et funk que Roy Ayers continue à creuser son sillon si personnel.

== Ils en parlent ==
Entré dans l'histoire pour avoir été un des premiers à marier jazz et rhythm'n'blues, largement samplé par les producteurs hip-hop et house, Roy Ayers nous revient. Qu'importe que sa voix soit parfois hésitante, sa musique est toujours solaire. (Erwan Perron, Télérama)

Le maestro, en concert, ne laisse que peu de pistes au néophyte pour sortir des sentiers battus: « Everybody Loves the Sunshine », « Sweet Tears », « We Live In Brooklyn », « Baby », « Love Will Bring Us Back Together », « Runnin' Away », « Searchin' », « Don't Stop The Feeling »... c'est bien le répertoire que les producteurs d'« Acid Jazz » ont fait renaître dans les années 90 qu'il rejoue avec son band, laissant à la jeune garde le loisir de s'emparer du groove pour nous offrir des extended disco versions imparables.
On notera l'efficacité et la prodigalité en soli de son pianiste actuel, Jamal Peoples, la présence chaleureuse de son chanteur John Pressley, qui fait rapidement du concert une fête presque improbable dans cette salle feutrée, en plein dimanche après-midi. Ce n'est pas tous les jours qu'une salle assise complète se lève pour danser pendant tout le set, chauffée à bloc par un septuagénaire et son poulain à casquette !
Le combo basse/batterie Donald Nicks / Troy Miller n'est pas non plus étranger à l'ambiance de feu de ce live... mais ce qui fonctionne, c'est surtout qu'on connaît la majorité des pistes de sa setlist. Et pour un concert où on appelle le public à participer, ça aide.
L'ayant déjà vu il y a deux ans au New Morning, j'avais remarqué que le répertoire live de Roy Ayers colle justement à ce que notre génération a pu découvrir via A Tribe Called Quest, Mary J Blige ou encore Moodymann: la période Ubiquity, son groupe de New York qui a fait naître les grooves légendaires des titres cités plus haut.
Dès 1986, ce sont les thèmes de CE groupe que l'on sample dans tous les sens.
Bienveillant à l'égard de cette technique, c'est en tant que compositeur et arrangeur phare du son funk des années 70 que Roy Ayers collabore dans les années 90 avec une nouvelle génération de DJs, de jeunes musiciens et emcees qui entretiennent la mémoire de cette époque faste – en gros à sa période d'enregistrements pour Polydor.
Mais qu'en est-il de son passé chez Atlantic, ses albums solo sur United Artists, ses side-projects, comme le RAMP, ou des pistes disco magiques qu'il a écrites pour les chanteuses de son label Uno Melodic Records, dans les années 80 ?
Il va sans dire que Roy Ayers, à l'image de son attitude sur scène, où il laisse beaucoup de temps et de liberté à ses musiciens, est un homme généreux.
Et, parfois, le succès des thèmes de l'Ubiquity occulte celui d'autres pistes merveilleuses, où souvent Ayers chapote, écrit, sans forcément jouer – tout en arrangeant les morceaux à sa manière si reconnaissable : un son chaud, doux, où l'harmonie et la voix sont centrales.
C'est sur ce genre de choses qu'on va s'arrêter aujourd'hui. Sélection choisie de compositions de Roy Ayers à côté desquelles vous auriez pu passer, mais qui n'ont évidemment pas échappé aux sampleurs. (Martin Roquette)


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