Dimanche 25/09/2011

Dim 25 Sept 2011 : Gwoka Jazz Festival

Gwoka Jazz Festival

Avec : Elsa Martine - Adjabel - Rasin Gwada
Caraïbes

Le New Morning accueille une nouvelle édition de son festival Gwoka/Jazz. Au total, une quinzaine de concerts sont programmés sur quatre jours.Le gwoka est la musique traditionnelle de la Guadeloupe et apportera du soleil au sein du New Morning.

Elsa Martin
Chanteuse compositrice et interprète, la jeune guyanaise avoue avoir deux amours : Ella Fitzgerald et le kassé kô, chants nus et percussions du pays natal. Jazz et traditions tambouyées font ainsi bon ménage dans un répertoire au son urbain, enrichi de spirales dancehall et porté sur la scène avec une assurance impressionnante.

Adjabel
Tambours et chants vaudou font irruption sur les planches avec le groupe de Cyril Sorman, jeune musicien né de père russe et de mère haïtienne. Devenu Atissou Loko en hommage à la divinité haïtienne de la terre, il s'inspire notamment des rituels sacrés encore aujourd'hui pratiqués dans la plaine des Gonaïves, lieu de son enfance, anciennement théâtre de la guerre de libération en Haïti.

Rasin Gwada
Les textes des chansons, dont l'interprétation lorgne le slam, les frappes têtues du gwo-ka et l'esthétique des tenues des membres de ce groupe font fois d'engagement et aussi d'originalité. Rasin Gwaga renoue la liaison du jazz avec le tambour ka et ouvre l'espace sonore aux arpèges de guitare et aux touches de clavier.

Cohérente avec l'esprit de la manifestation depuis ses débuts en 2005, la septième édition du Festival de Gwo-ka / Jazz réunit, autour du tambour guadeloupéen, un ensemble de formes musicales nées du même berceau et dont la proximité s'est établie en cinq siècles d'histoire.

L'affiche suggère un archipel de genres, dont les liens sous-marins ont été tissés depuis l'époque de la traite sur la route des bateaux négriers et au coeur des plantations, dans les mornes et les savanes. Les Noirs fugitifs s'y refugiaient, lors des migrations et des allers-retours qui ont façonné identités et morphologie les populations dans la Caraïbe, mais aussi en Amérique du Nord et dans l'Océan Indien.
Débarqués des navires des esclavagistes sur les côtes du « Nouveau Monde », les migrants nus -selon l'expression d'Edouard Glissant, romancier et poète antillais récemment disparu- ont gardé le souvenir des mélodies et des rythmes de l'Afrique dans les chants lancinants et les battements des tambours grondant aux abords de l'habitation du maître ou dans les campements des Nègres Marrons en rupture de ban.
Le gwo-ka à la Guadeloupe, le bèlè à la Martinique, le kassé kô en Guyane, le vaudou en Haïti, le son en Colombie et, par extension, le maloya à la Réunion - tous présents dans cette cuvée 2011- partagent la même histoire de souffrance et de révolte. Grâce à eux, les captifs noirs ont survécu, résisté et créé, malgré la brutalité de leur condition et le déni de leur dignité.

Par conséquent, la proximité de tous ces styles, qui puisent néanmoins leur sève dans la commune origine africaine, se manifeste surtout au niveau des contenus émotionnels hérités depuis l'affreuse traversée transocéanienne et la longue nuit de la captivité, avec des consonances étonnantes sur le plan strictement musical. Ce qu'on retrouve par exemple, dans la pulsation des rythmes ou dans les voix pétries d'une spiritualité intense et d'évocations suggestives.

Issu du même cadre historique, le jazz en général, avec le jazz caraïbéen en particulier, est devenu dans le temps l'un des partenaires privilégiés du gwo-ka, comme le titre du festival l'indique. Il renoue aujourd'hui avec le tambour guadeloupéen les fils une longue histoire de croisements et de contaminations.
Les Antillais avec leurs tambours, d'ailleurs, étaient parmi les animateurs de fêtes et défilés qui, dans la deuxième moitié du 19ème siècle, se déroulaient dans la fameuse « Congo Square » à la Nouvelle-Orléans, où le jazz a vu le jour après l'abolition de l'esclavage.
Des legs qui ont produit des nombreuses expériences, comme la biguine-jazz d'Alain Jean-Marie, à l'affiche dans l'édition 2008. D'une manière encore plus pertinente avec l'idée de base du Festival, le jazzman guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart, présent en 2007, utilise dans ses partitions les rythmes décomposés du ka, pendant que des maîtres du gwo-ka, comme Guy Conquet, suivent la démarche inverse. Egalement guadeloupéen, le guitariste Christian Loviso à élaboré sa technique de jeu en retranscrivant la rythmique du tambour.
Alors que le batteur Sonny Troupé, au programme cette année, a été sideman avec les grosses pointures du jazz antillais.

Les sept rythmes du gwo-ka et ses nombreuses variations sont au coeur d'une trajectoire historique et également d'une effervescence créative dans l'univers des musiques-du-monde. Ainsi, le projet, cher aux organisateurs, de faire de ce Festival un 'carrefour musical autour du gwo-ka' se situe dans une dynamique en développement et qui se nourrit aussi des apports de la manifestation qui, depuis 2009, a élu siège au New Morning, temple parisien de l'afro-jazz.

Le New Morning accueille une nouvelle édition de son festival Gwoka/Jazz. Au total, une quinzaine de concerts sont programmés sur quatre jours.Le gwoka est la musique traditionnelle de la Guadeloupe et apportera du soleil au sein du New Morning.

Elsa Martin
Chanteuse compositrice et interprète, la jeune guyanaise avoue avoir deux amours : Ella Fitzgerald et le kassé kô, chants nus et percussions du pays natal. Jazz et traditions tambouyées font ainsi bon ménage dans un répertoire au son urbain, enrichi de spirales dancehall et porté sur la scène avec une assurance impressionnante.

Adjabel
Tambours et chants vaudou font irruption sur les planches avec le groupe de Cyril Sorman, jeune musicien né de père russe et de mère haïtienne. Devenu Atissou Loko en hommage à la divinité haïtienne de la terre, il s'inspire notamment des rituels sacrés encore aujourd'hui pratiqués dans la plaine des Gonaïves, lieu de son enfance, anciennement théâtre de la guerre de libération en Haïti.

Rasin Gwada
Les textes des chansons, dont l'interprétation lorgne le slam, les frappes têtues du gwo-ka et l'esthétique des tenues des membres de ce groupe font fois d'engagement et aussi d'originalité. Rasin Gwaga renoue la liaison du jazz avec le tambour ka et ouvre l'espace sonore aux arpèges de guitare et aux touches de clavier.

Cohérente avec l'esprit de la manifestation depuis ses débuts en 2005, la septième édition du Festival de Gwo-ka / Jazz réunit, autour du tambour guadeloupéen, un ensemble de formes musicales nées du même berceau et dont la proximité s'est établie en cinq siècles d'histoire.

L'affiche suggère un archipel de genres, dont les liens sous-marins ont été tissés depuis l'époque de la traite sur la route des bateaux négriers et au coeur des plantations, dans les mornes et les savanes. Les Noirs fugitifs s'y refugiaient, lors des migrations et des allers-retours qui ont façonné identités et morphologie les populations dans la Caraïbe, mais aussi en Amérique du Nord et dans l'Océan Indien.
Débarqués des navires des esclavagistes sur les côtes du « Nouveau Monde », les migrants nus -selon l'expression d'Edouard Glissant, romancier et poète antillais récemment disparu- ont gardé le souvenir des mélodies et des rythmes de l'Afrique dans les chants lancinants et les battements des tambours grondant aux abords de l'habitation du maître ou dans les campements des Nègres Marrons en rupture de ban.
Le gwo-ka à la Guadeloupe, le bèlè à la Martinique, le kassé kô en Guyane, le vaudou en Haïti, le son en Colombie et, par extension, le maloya à la Réunion - tous présents dans cette cuvée 2011- partagent la même histoire de souffrance et de révolte. Grâce à eux, les captifs noirs ont survécu, résisté et créé, malgré la brutalité de leur condition et le déni de leur dignité.

Par conséquent, la proximité de tous ces styles, qui puisent néanmoins leur sève dans la commune origine africaine, se manifeste surtout au niveau des contenus émotionnels hérités depuis l'affreuse traversée transocéanienne et la longue nuit de la captivité, avec des consonances étonnantes sur le plan strictement musical. Ce qu'on retrouve par exemple, dans la pulsation des rythmes ou dans les voix pétries d'une spiritualité intense et d'évocations suggestives.

Issu du même cadre historique, le jazz en général, avec le jazz caraïbéen en particulier, est devenu dans le temps l'un des partenaires privilégiés du gwo-ka, comme le titre du festival l'indique. Il renoue aujourd'hui avec le tambour guadeloupéen les fils une longue histoire de croisements et de contaminations.
Les Antillais avec leurs tambours, d'ailleurs, étaient parmi les animateurs de fêtes et défilés qui, dans la deuxième moitié du 19ème siècle, se déroulaient dans la fameuse « Congo Square » à la Nouvelle-Orléans, où le jazz a vu le jour après l'abolition de l'esclavage.
Des legs qui ont produit des nombreuses expériences, comme la biguine-jazz d'Alain Jean-Marie, à l'affiche dans l'édition 2008. D'une manière encore plus pertinente avec l'idée de base du Festival, le jazzman guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart, présent en 2007, utilise dans ses partitions les rythmes décomposés du ka, pendant que des maîtres du gwo-ka, comme Guy Conquet, suivent la démarche inverse. Egalement guadeloupéen, le guitariste Christian Loviso à élaboré sa technique de jeu en retranscrivant la rythmique du tambour.
Alors que le batteur Sonny Troupé, au programme cette année, a été sideman avec les grosses pointures du jazz antillais.

Les sept rythmes du gwo-ka et ses nombreuses variations sont au coeur d'une trajectoire historique et également d'une effervescence créative dans l'univers des musiques-du-monde. Ainsi, le projet, cher aux organisateurs, de faire de ce Festival un 'carrefour musical autour du gwo-ka' se situe dans une dynamique en développement et qui se nourrit aussi des apports de la manifestation qui, depuis 2009, a élu siège au New Morning, temple parisien de l'afro-jazz.




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